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Extrait:Porté par l'essor de ses activités de négoce, Royal Dutch Shell est parvenu à dégager un bénéfice au deuxième trimestre, tout en enregistrant des charges de dépréciation de près de 17 milliards de dollars (14,46 milliards d'eur
LONDRES (Reuters) - Porté par l'essor de ses activités de négoce, Royal Dutch Shell est parvenu à dégager un bénéfice au deuxième trimestre, tout en enregistrant des charges de dépréciation de près de 17 milliards de dollars (14,46 milliards d'euros), reflet d'un avenir pessimiste pour les prix du pétrole et du gaz.
Le groupe anglo-néerlandais avait annoncé un mois plus tôt qu'il allait déprécier de 22 milliards de dollars (19,6 milliards d'euros) la valeur de ses actifs alors que la crise née du coronavirus l'avait amené à réduire drastiquement ses prévisions de prix du gaz et du pétrole.
Face à l'effondrement de la demande mondiale de pétrole engendré par la crise du coronavirus, Shell avait également préféré, le 30 avril dernier, abaisser son dividende à 16 cents (0,16 euro), une première en 80 ans.
Au deuxième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice ajusté de 600 millions de dollars (510,2 millions d'euros), contre un profit de 3,5 milliards de dollars (2,98 milliards d'euros) il y a un an. Mais les analystes avaient été plus pessimistes et tablaient en moyenne sur une perte de 674 millions de dollars (573,2 millions d'euros) sur la période.
Ce bénéfice inattendu est lié à la bonne performance de l'activité de négoce qui a profité de la volatilité des cours du pétrole pour voir son bénéfice bondir à 1,5 milliard de dollars, soit près de 30 fois plus que le bénéfice du deuxième trimestre 2019.
En revanche, la division de production pétrolière et gazière du groupe a accusé une perte de 6,7 milliards de dollars (5,70 milliards d'euros) alors que la production a reculé de 7%.
La dette nette de Shell, qui prévoit d'annoncer une restructuration majeure d'ici la fin de l'année, s'est par ailleurs accrue pour atteindre 77,8 milliards de dollars (66,16 milliards d'euros) et le ratio d'endettement a grimpé à 32,7% à la suite des dépréciations.
Numéro un mondial des stations-service, le groupe anglo-néerlandais a par ailleurs enregistré une baisse de 39% de ses ventes de carburant.
Le directeur général Ben van Beurden a prévenu jeudi que la demande mondiale de pétrole pourrait ne jamais revenir aux niveaux observés avant la pandémie.
“La demande mettra beaucoup de temps à se redresser si elle se redresse un jour”, a-t-il dit.
A la Bourse de Londres, l'action Shell reculait de 2,82% à la mi-journée.
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